En Championnat de Bretagne de courses de côte, les catégories sont relativement claires, limites de puissance, de cylindrée, à quelques ajustements suivant le nombre de cylindres près, on s’y retrouve facilement. Du côté du Side-car en course de côte, c’est encore plus simple puisqu’il n’y a qu’une seule catégorie, sur le papier du moins. En pratique il pourrait y avoir trois catégories, les side-cars typés route facilement repérables et les side-cars conçus uniquement pour la compétition qui regroupent deux catégories les F1 et F2.
Les side-cars typés routes
D’apparence ce sont des motos équipées d’un panier. Ils sont homologuées route et conformes au code de la route, souvent issus des rallyes routiers ils se plient à ce règlement. Pas de limite de cylindrée, c’est ainsi qu’on retrouve des side-cars sur bases de ZX-12r ou Hayabusa… Attention, ceci ne signifie pas que ce sont de simples side-cars routiers ! L’exemple du Choda – ZX12r de Roland Gouraud et Olivier Bardoux parle de lui même, avec le Team Les Marluches, celui-ci s’est illustré à plusieurs reprises en Championnat de France des rallyes et s’est offert la montée de Pikes Pike en 2008 !
Les side-cars compétition
Diversité bonjour ! Et c’est peut-être là un des atouts de la catégorie, ce côté prototype qui fait de chaque machine une machine d’exception. Châssis long ou court, caréné ou non, panier à droite ou à gauche, sortie avant ou arrière (le singe sort devant ou derrière la roue du panier), châssis tubulaire ou châssis poutre, cylindrée et position du moteur qui peut être devant le pilote (ou dessous plutôt…) ou derrière… Difficile de s’y retrouver. Les règlements fixent deux catégories, les F1 au châssis long et au moteur arrière de 1000 cm3 et les F2 au châssis court et dont le moteur est à l’avant et la cylindrée limitée à 600cm3 (variable suivant le nombre de cylindres : 401 à 600 cm3 pour un 4 cylindres ; 401 à 675 cm3 pour un 3 cylindres ; 600 à 750 cm3 pour un bicylindre).
Le singe ?
Et oui, si vous voulez tenter l’expérience du side-car, il vous faudra trouver un passager et quelqu’un de confiance ! On dit souvent que le side est une grande famille, c’est aussi souvent une histoire de famille à l’image des couples qui roulent en Bretagne tels que Jérôme et Barbara Bregeault ou Didier et Hélène Siro ; des équipages père-fils comme Christian et Thomas Bolou ; frères et soeur à l’image de Sébastien et Anaïs Labarthe ; ou encore de grande amitié pour Maëlle Melin et Amandine Neveu. Enfin, il est possible de recruter son pilote sur Internet comme l’a fait Mel Delamarre pour cette nouvelle saison qu’il fera avec Clément Richeux qui jusque-là était photographe en course de côte, side-cariste sur la route et qui a franchi le pas après un essai concluant ! Il leur faut maintenant trouver les automatismes et construire la relation qui fait d’un équipage de side-car un bon équipage.
Vous voulez essayer ?
Le side-car paraît tellement exceptionnel et à part de la moto qu’il semble difficile de s’y jeter quand on n’est pas tombé dedans tout petit. Aussi, si l’expérience vous tente, la solution est certainement de vous rapprocher des pilotes en courses de côte et de profiter des démonstrations telles que Bains-sur-Oust, le Montaigu ou encore la Saint Germain Classic pour faire vos premiers tours de roues dans un panier, parce qu’aucun pilote ne vous laissera le guidon, paraît-il que la prise en main est délicate. Un ami m’avait dit « Si je le fais essayer un jour, c’est sur un parking désert et sans lampadaires… ». Ça en dit long, et ça donnerait presque envie d’essayer !
Photos Olivier Pirot
Suggestions de lecture :
– Ma première Course de Côte : excès de confiance
– Ma deuxième Course de Côte : l’entretien du mythe