Si vous avez lu le précédent numéro de MotoManiaque, vous avez forcément constaté combien j’étais satisfait de la nouvelle peinture de mon réservoir. Imaginez alors le coup de stress quand j’ai vu, après une petite balade, qu’il fuyait ! Ce réservoir ayant déjà eu un traitement Restom, j’imaginais tous les pires scénarios comme devoir y introduire des produits corrosifs pour retirer l’ancienne résine et refaire tout le travail !
Un problème connu
Fort heureusement, après prise de contact avec Restom, il n’en a rien été. Il faut d’ailleurs souligner la qualité des réponses apportées par Restom. Habitué du problème des réservoirs Ducati qui fuient au niveau de la charnière, la faute aux vibrations – et pour ma part certainement aux nombreuses fois où j’ai pu laisser le réservoir relevé sans support, laissant ainsi tout son poids porter sur ce point faible et forcer sur les soudures. Chose sûre, je suis vacciné et ne le ferai plus. La solution de Restom est simple, il suffit de faire un “patch” de 20-30cm de diamètre à l’endroit de la fuite.
Des kits complets
Me voilà donc parti pour un kit “Alu” qui comprend un pot de résine, son durcisseur et un dégraissant afin de nettoyer le réservoir et ainsi assurer une bonne accroche du traitement. Le kit “Acier” contient en plus un dérouillant-phosphatant, inutile dans mon cas puisque le réservoir est déjà traité.
Bien préparer le réservoir
Avant d’attaquer les choses sérieuses, on commence par la préparation du réservoir, c’est-à-dire enlever ce qu’il y a dedans (essence, pompe à essence, filtre, sonde) et par boucher les trous pour ne pas que la résine s’y introduise (donc par l’intérieur). Dans mon cas, il n’y en aura que deux, celui de la sonde et le retour d’essence. Il faut aussi penser à ceux à l’origine de la ou des fuites, idéalement à la soudure à l’étain. (J’avais de la soudure à froid sous le coude, j’ai colmaté l’extérieur comme ça, la résine assurera l’étanchéité par l’intérieur)). Loin d’avoir envie de traiter par accident l’extérieur du réservoir et sa belle peinture, j’ai assuré sa protection dès ce moment-là (scotch, plastique, papier journal…). Le voilà protégé contre toute maladresse.
5h pour dégraisser !
L’étape de dégraissage est simple, mais prend du temps… Après avoir versé le dégraissant dilué dans le réservoir, il faut le remuer régulièrement pour assurer une bonne répartition du produit, et ce pendant 5 h minimum… Vu l’état du liquide à la sortie, cette étape n’est pas inutile, je n’ose pas imaginer avec réservoir “dans son jus”… Après un bon rinçage et séchage, vient l’étape redoutée de l’application du Restom.
Des explications claires et détaillées de la part de Restom.
Au programme deux heures de séchage pour la résine, en tournant le réservoir régulièrement pour assurer une bonne répartition. Et là encore, les explications reçues de Restom sont au top, puisque l’objectif est de faire un “patch” juste à l’arrière du réservoir, «(…)on met la résine uniquement sur l’endroit de la fuite, en penchant le réservoir de 20-30° de gauche à droite et devant/derrière». Seule crainte à ce moment-là, l’odeur de la résine… Si elle sent fort, il me faudra faire des allers-retours dans le garage… Fort heureusement, elle n’a que peu d’odeur (je ne vais pas non plus vous conseiller d’en faire des inhalations) mais on peut travailler dans la maison sans problème.
Le dosage est déjà fait !
Le côté pratique du Kit Restom est que la résine et son durcisseur sont livrés en dose exacte et dans des pots trop grands pour eux, ce qui permet de faire le mélange dans les pots en transvasant de l’un à l’autre, nul besoin de sacrifier un bocal ou autre récipient. Le mélange est donc facilité et la résine très fluide, ce qui permet une introduction aisée dans le réservoir. Même s’il ne faut pas traîner, il n’y a pas besoin de speeder, la résine reste liquide un bon moment. La suite c’est deux heures à bercer lentement un réservoir pour une bonne application de la résine… J’ai eu la chance de faire ça pendant les qualifications du MotoGP de Silverstone, imaginez si j’avais prévu de faire ça pendant la course ! Une fois que la résine est fixée et avant qu’elle ne sèche, il faut retirer les bouchons que l’on a mis en place. Pour le retour d’essence, j’avais inséré un câble électrique du bon diamètre dans celui-ci, il m’a suffi de le tirer pour déboucher, car oui, il est hors de question de glisser la main dans le réservoir avant que la résine ne soit parfaitement sèche.
7 jours de polymérisation
Terminé ? Presque, il faut encore attendre sept jours avant de pouvoir remettre du carburant, le temps que la résine polymérise. Une fois ce délai passé, on peut remonter l’intérieur du réservoir, faire le plein et s’assurer que le problème de fuite est résolu. Ce qui a bien entendu été le cas. On est reparti pour un long moment de tranquillité !
Pour finir, deux remerciements, à Eric de chez Restom pour sa réactivité et ses conseils et à Tonio de chez Pist’On Bike pour l’assistance au démontage/remontage, notamment de cette fichue trappe à essence qui m’a bien occupé à la démonter et remonter !
Suggestions de lecture à propos de tests produits :
– Skeed : les sous-combinaisons qui en font plus !
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