Voilà un pilote qui ne passe pas inaperçu dans le paddock, la raison ? C’est surtout le choix de ses motos ! Le souvenir le plus marquant que j’en ai, c’est de le voir passer d’une Honda CB125 qui sort à peine 14cv à une ZX10r de 2004 qui en sort près de 200… sans plus d’assistance électronique !
Avec le temps, il a remplacé la Kawasaki inexploitable par une Honda CB500 et la CB125 par une XLS de même cylindrée, une moto tellement polyvalente qu’il en a acheté plusieurs pour les décliner en Supermotard, en Enduro et bientôt en Flat Track ? Rencontre avec un type pas très normal, mais terriblement sympa : Florian Crozatier !
Qu’est-ce qui t’a fait commencer la moto en compétition ?
Je n’ai pas un grand esprit de compétition, mais j’avais très envie de vivre un départ en paquet, ça me semblait tellement impossible à mes débuts en moto sur route que, quand l’occasion s’est présentée, j’ai sauté dessus.
Après 4 roulages sur piste, la décision était prise, première course au trophée de ligue Poitou Charente 2013 sur le circuit de Haute-Saintonge, en catégorie 1000 CC avec ma petite 636.
Pour la course de côte, c’est différent, c’était un choix de proximité et de budget au départ. Très vite, l’ambiance dans le paddock et les sensations très particuliers m’ont fait comprendre que, même si je ne ferais pas forcément des saisons complètes, j’aurais toujours plaisir à y retourner.
Comment se sont passés tes débuts ?
Je n’ai fait qu’une course en vitesse avant de m’arrêter plusieurs années (problème de budget suite à la casse moteur de la moto peut après la course). Retour en course de côte pas évident, j’ai débuté avec une ZX10r sans électronique pas des plus facile à dompter. La concurrence était rude et j’étais loin d’être dans le coup la première saison, mais le plaisir était là et m’a donné envie de persévérer.
Aujourd’hui; où en es-tu ?
J’aime toujours la course de côte, j’y ai trouvé mon équilibre avec une moto plus adapté à mon niveau (une Honda CB 500). Je suis très curieux, donc je me lance dans d’autres disciplines, c’est génial de devoir réapprendre à piloter.
À côté de la côte, je me suis lancé dans le Supermotard et l’enduro avec une Honda 125 XLS de 1979. En enduro, je suis clairement mauvais, mais le plaisir de l’être un peu moins à chaque course est enivrant. En fin d’année, je vais découvrir l’Endurance Tout Terrain en Duo à Nouvoitou. En vintage le samedi, en XLS, et en moderne (sur une moto inconnue) le dimanche.
Un projet de Flat Track également…
Quel est ton meilleur souvenir ?
Dur de choisir, la seconde saison de course de côte avec les Frères Parry en 2017 a été vraiment formidable, l’ambiance était extra et les performances honorables.
Mais le championnat de France Supermotard à Lohéac cette année est mon meilleur souvenir en moto. Aller taxer des 450 récentes avec une 125 de 40 ans, le tout encouragé par les meilleurs pilotes de la discipline, c’était vraiment quelque chose. J’ai vraiment été bien accueilli avec ma petite mamie, même si ça certain ont moins ri (7/19 en final B).
Le plus frustrant ?
La course de côte de Saint-Alban 2019. J’avais passé l’hiver à remonter une Yamaha 350 RDLC, un concurrent me l’a fait tomber dans le paddock (coque arrière et bulle cassé), le moteur n’aura lui tenu qu’une montée, ajoutez à ça un réservoir qui fuit. Ce n’était clairement pas la meilleure entame de saison possible.
Quelle est ta prochaine grosse échéance et quel résultat vises-tu ?
Les entraînements se font principalement pour l’endurance TT, avec aucun objectif de performance, mais une grosse envie de finir.
Coté vitesse, j’aimerais aller me battre en 500 CB Cup à Pau-Arnos en septembre, je ne connais pas le tracé et je sais que certains pilotes sont très rapides. L’objectif sera donc d’être dans la première moitié du classement.
Pour suivre Florian, vous pouvez vous rendre sur la page Facebook Breizh Twin Team !