Retour en piste pour cette MBK 51 CF ! 🔐

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«Eh oui, si cette MBK 51 CF était homologuée pour la route, elle était surtout prévue pour participer au Championnat de France 50cc, il suffisait alors de retirer l’éclairage, de mettre le moteur adapté à la catégorie choisie et c’était parti pour chasser le chrono !»

Trente-trois ans, ça fait trente- trois ans qu’Alain possède cette MBK 51 CF, et l’histoire est magnifique ! En effet, il a acheté cette 50cc en 1988 alors qu’elle était accidentée et destinée à la casse. Mais ce n’est pas l’état de la fourche ou encore la jante avant détruite qui allait le dissuader de se l’offrir. Après une longue négociation avec le garage où elle était alors, il arrive à obtenir ce qu’il veut : repartir avec SA 51 CF ! Elle lui aura quand même coûté l’argent de son premier apprentissage sans compter la remise en état…

La traversée de Paris

Nous sommes là en 1988, une autre époque… Une époque où Alain partait de l’Essonne avec sa MBK 51 CF, sac U.S sur le dos direction le circuit Carole de l’autre côté de la capitale ! Évidemment, le traitement plaisait moyennement au 50cc qui s’est retrouvé au grenier après quelques années de bons et loyaux services…

Sortie du grenier

La suite c’est en 2013, Alain étant désormais installé en Bretagne, il a retrouvé la raison… Plus sérieusement, il s’est rendu compte de la valeur de cette mob et de l’engouement qu’elle suscite aujourd’hui. Il en a alors entrepris la remise en état d’origine, ceci afin de rouler sur les circuits de karting qui les accueillent à bras ouverts. Et le résultat est là, sa MBK 51 CF est superbe et surtout très proche de l’origine tant sur l’esthétique que sur la partie mécanique !

C’est quoi la 51 CF ?

D’ailleurs, on peut se demander ce qu’est la MBK 51CF, et surtout ce qu’elle a de si particulier ? Premier détail qui en explique beaucoup, l’appellation CF signifie «Championnat de France». Eh oui, si cette mob était homologuée pour la route, elle était surtout prévue pour participer au Championnat de France 50cc, il suffisait alors de retirer l’éclairage, de mettre le moteur adapté à la catégorie choisie (G1, G2 ou G3) et c’était parti pour chasser le chrono !

Équipement au top !

Il faut dire que l’équipement d’origine est au top pour l’époque : belle fourche Païoli équipée d’un réglage en pré- compression à air et donc les deux tubes sont reliés par un flexible qui assure l’équilibre droite-gauche en plus de lui donner un look racing indémodable ! Le frein avant est à disque avec un étrier Grimeca spécifique à la CF, le réservoir et le cadre sont surdimensionnés par rapport aux autres 51. A l’arrière on trouve deux amortisseurs Fournalès, peu convaincants d’après Alain.

115 km/h !

Côté moteur, c’est un Bidalot G2B à refroidissement liquide, équipé d’un radiateur de conception récente et prévu pour les KTM Freedride 250 et 350 bien plus efficace que celui d’origine ! Un vario en 100mm et une poulie fixe permettent au moteur de s’exprimer complètement, et il le fait en prenant 115 km/h malgré une transmission courte, en 11×62 ! Ceci est aussi rendu possible grâce au cylindre Bidalot, au gros carbu préparé et à l’allumage Bidalot qui ne disposant pas de sortie 12V a imposé l’installation d’une batterie afin de faire fonctionner la pompe à eau.

Rendez-vous à Lohéac ?

Les connaisseurs auront remarqué la présence des jantes aux couleurs d’origine de la 51CF, ce qui est relativement rare, tout comme les carénages d’époque «dans leur jus» et qui le resteront malgré les vertiges de quelques contacts avec le sol… Ce qui est beau avec cette MBK, c’est qu’elle roule régulièrement malgré la rareté de certaines pièces, on devrait d’ailleurs la voir à Lohéac sur les prochains roulages ou encore à Trélivan, Alain y était d’ailleurs déjà lors des précédentes démonstrations !