par « Cette saison se présente bien », estiment la mère et la fille Berlivet qui ont pu retrouver le plaisir du pilotage le dernier week-end d’avril, au circuit de Nogaro. Elles y ont disputé la première manche de la Women’s Cup, la mère sur une Ducati 899, la fille avec sa Yamaha R6. Mais face aux autres concurrentes, leur éloignement des circuits s’est fait ressentir. « A la base, s’entraîner c’est difficile quand on habite le Finistère », rappelle Fabienne. Le circuit moto le plus proche, Fay-de-Bretagne, est à près de 300 km. « Quand on ajoute les dates annulées avec la crise sanitaire, et la fermeture des salles de sport, on n’était pas dans les meilleures conditions pour rouler. »
« Comme souvent, il nous faut une séance de roulage pour retrouver nos repères avec la moto », ajoute Eva. Ce qui s’est traduit pour elle par une 16e place (sur 23) lors des qualifs, puis une première course compliquée le temps de retrouver ses marques. La course du dimanche lui a été plus profitable, avec une 15e position au général (7e des 600 cm3), juste derrière sa mère Fabienne (13e au général, 8e en 1000 cm3).
Son père, Stéphane Berlivet, assure la mécanique des deux motos du Bbracing. « L’année 2020 a été très frustrante, car j’avais préparé les motos pour des courses qui ont été annulées, avant que tout reprenne à l’automne. Mais dès qu’on a eu le feu vert, il a fallu tout refaire, pour s’assurer que les motos soient toujours en état de courir, sans rien oublier. »
Un retour à la compétition qui fait du bien !
Pour Nogaro, la confirmation de la tenue de la course a été officialisée deux semaines avant le départ. « Ça fait du bien de retourner en compétition », souffle Eva Berlivet, qui a participé à au moins une épreuve de chaque saison de la Women’s Cup depuis son lancement, en 2016. En connaissant une marge de progression, année après année. « Depuis la saison 2020, Eva parvient à me ramener des informations après chaque course », explique son père, qui œuvre en bord de piste à améliorer la R6. « Il faut trouver un langage commun avec le pilote. Mon job de mécano, c’est de faire la synthèse pour trouver une solution. Ça demande du dialogue, du temps, de la réflexion. Ce qui est amusant, c’est qu’une femme va s’attarder à des aspects dont ne s’occupent pas les hommes, comme la position du sélecteur. »
L’ambiance de la Women’s Cup
Fabienne poursuit : « Ce travail évite de passer le week-end à démonter la moto pour trouver ce qui gêne la pilote ». Pour cette ambulancière de profession, pouvoir de nouveau rouler est une véritable respiration après une année de crise sanitaire. Plus que jamais, participer est plus important que gagner. « De toute façon, l’ambiance de la Women’s Cup fait qu’on ne vient pas pour la compétition. ». Le règlement permet à des pilotes de niveaux très différents de s’engager avec des motos aux performances variées. Le tout pour un budget relativement faible. « A condition de faire la mécanique soi-même, insiste Stéphane. Et d’avoir quelques sponsors ». La famille Berlivet est soutenue par Moto Rosso, le concessionnaire Ducati de Brest, mais aussi quelques commerces finistériens.
Fabienne en Protwin !
En boulimique de moto, Fabienne Berlivet était également présente sur la grille du Challenge Protwin, les 21, 22 et 23 mai, au circuit Paul-Ricard du Castellet (Var). Une première pour elle : « le circuit est impressionnant, il n’y a pas de délimitation ». Sur les 1800 m de la fameuse ligne droite du Mistral, elle a été enregistrée à 248 km/h réels, soit treize secondes plein gaz.
« Le Protwin, c’est un truc génial. Personne ne se prend au-dessus des autres. On n’était que deux filles, mais l’ambiance n’était pas macho. Et l’organisation est ferme, mais agréable ! » Classée 28e en Protwin, Fabienne Brelivet est satisfaite. « J’étais là pour le plaisir et pour apprendre. Je suis rentrée en courbe plus vite que d’habitude. » Malgré tout, la Finistérienne ne pense pas retourner en piste avant la fin d’année : « C’est difficile de courir deux championnats en même temps ! »
Texte : Quentin Raillard – Photos : Quentin Raillard – Olivier Pirot
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Une réflexion sur « Retour à la compétition pour Eva et Fabienne Berlivet ! 🔐 »
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