par Premier décembre 2018, présentation de la Roadson 765 au Village Moto à Nantes, intrigué de voir que les Roadson sont toujours en course, je suis forcément aller voir ça de plus prêt. J’avais suivi de loin l’aventure Tucson, eu écho de la Roadson Superleggera mais absolument pas suivi la suite avec la Roadson 1078 qui a notamment survolé le Sportwin en 2017 ! Séance de rattrapage avec Jean-François Robert lui-même.
Une marque déposée en 1992
Jean-François c’est le créateur de la marque Tucson en 1992 et c’est lui qui tient toujours les rênes de la boutique en ayant de cesse d’innover et de jongler entre ses envies, les différents règlements et le budget toujours trop juste, comme bien souvent.
Première course, première victoire !
La première moto à sortir des ateliers Tucson sera la Vega, équipée d’un 500 Husaberg elle n’affiche que 95kg sur la balance. Car oui, il me semble important de préciser que Jean-François fait une fixation sur le poids, ces motos sont ridiculement légères, ce qui n’est pas toujours une bonne chose, comme nous le verrons plus tard… Dès la première course, sur le circuit Carole et avec à son guidon Bertrand Sebileau, la Tucson l’emporte. Elle évoluera en 600, ce qui permettra une belle quatrième place à Assen sur 84 motos au départ ! Elle recevra ensuit un moteur Rotax gonflé à 84cv. Le poids grimpe aussi pour atteindre 111kg, ce qui n’empêche pas les chronos de tomber : quatre secondes de moins sur le circuit d’Assen, Sebileau termine deuxième et Coutelle troisième !
Un moteur de 650 SV pour une version routière
La suite s’écrit avec l’arrivée de la Suzuki 650 SV sur le marché, son moteur prendra place dans la nouvelle Tucson, la Veloce. L’objectif est à nouveau de faire une moto légère, avec cette fois la fiabilité et l’homologation routière. Le cadre treillis ne pèse alors que 3.7kg ! Le secret de ce poids plume est l’utilisation de tubes très fins, rendue possible par la structure du cadre conçu pour que les tubes ne travaillent pas en flexion. Au final, la moto pèse 20kg de moins qu’un SV de série, une version «coursifiée» est également développée, elle gagne encore 15kg par l’abandon des équipements d’homologation (phares, clignotants…). Elle est aussi bien mieux équipée avec un freinage Beringer composé de quatre (oui quatre) disques à l’avant ! Elle a roulé en Endurance sur le circuit du Vigeant avec Zef Enault et Stéphane Lacaze, vous pouvez retrouver la vidéo sur Youtube sous le nom «Tucson (Petits moyens, grosse passion)». En tête de la course, ils abandonneront au bout de trois heures, à cause d’une fuite d’essence.
Tucson n’est plus, vive Roadson !
La suite c’est la fin de Tucson, en effet, un constructeur auto n’a trouvé mieux que ce nom pour un de ses SUV, faire un procès à Jean-François et récupérer le nom Tucson en s’appuyant sur le fait que la marque n’est pas exploitée… Ceci aura coûté du temps, de l’énergie, de l’argent et un changement de nom pour Tucson qui devient Roadson en 2008.
Victoire en Protwin pour la Superleggera
La première est celle qui, je pense, aura fait le plus de bruit, grâce notamment à une vidéo de Laurent Cochet «L’incroyable histoire de la Roadson Superleggera». Le nom parle de lui-même, la moto est super légère : moins de 100kg ! Le moteur est le 550 bicylindre Aprilia de 81 chevaux. Elle fera ses premier tours en compétition en Challenge Protwin sur le circuit de Carole, résultat, avec David Dumain, parti en pneus slicks alors que la pluie menace. Pari gagnant puisque même en partant fond de grille, David s’empare de la victoire !
Nette domination de la 1078R en Sportwin !
Après le 550, c’est un moteur de Ducati Hypermotard qui prend place dans la Roadson, la 1078R. Engagée en Sportwin avec Vincent Houssin, elle ne laissera rien à ses adversaires : 12 victoires en 12 courses ! Il faut dire qu’avec 140kg elle avait déjà pris une sacrée longueur d’avance !
2018, présentation de la Roadson 765, mais pour quoi faire ?
En 2018 c’est Triumph qui a approché Jean-François pour lui proposer le nouveau 765, un moteur qui marche fort et qui devrait aller comme un gant à la Roadson 765 ! D’autant plus qu’il a déjà eu droit à une reprogrammation, rendue obligatoire par l’admission d’air bien mieux optimisée qu’à l’origine et l’échappement sur mesure, résultat déjà 11 chevaux de gagnés. Côté poids, c’est impressionnant mais une moins bonne nouvelle. Dans une configuration «Endurance», c’est à dire avec le démarreur, la vanne Stäubli et même les roues d’origine, elle affiche 148kg sur la balance, seulement 4 de plus qu’une Mistral mais surtout 20 de moins que le règlement Endurance ne l’impose. Car oui, l’idée était bien d’engager cette moto aux 24 heures du Mans, avec son poids plume elle aurait eu son mot à dire, en effet, les gains sont énormes, tant sur les performances que sur l’usure des pneus, des freins, la fatigue des pilotes ou encore la consommation, de quoi réduire les arrêts aux stands. Malheureusement, même en catégorie expérimentale, elle ne fait pas le poids minimal exigé !
En European Bike dès 2019 ?
Il semble donc acté que l’on ne pourra la voir en Endurance, pas même en Championnat de France de Superbike qui s’est aligné sur ce même règlement, ni même en Moto2, où elle aurait pu bénéficier d’une wild card mais il semble qu’il n’y en aura pas cette année au Mans. Il reste donc la solution de l’European Bike ou encore l’Ultimate Cup ! A suivre…
Suggestions de lecture à propos de préparations moto :
– Objectif l’Italie pour la Yamaha 650 XS de Seb !
– About Tronti : born out of a wish for a Triton
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