Le 30 juin je suis retournĂ© en Mayenne pour participer Ă la MHM,je nây Ă©tais pas allĂ© depuis 2016. Jâaime bien cette manifestation, câest dâailleurs la toute premiĂšre cĂŽte Ă laquelle jâai participĂ©, en 2008, avec un 50 cc Itom, pour faire un test avant de prendre ma premiĂšre licence FFM en 2009. Câest aussi lĂ que jâai trouvĂ© la Honda 500 que jâutilise en Championnat de Bretagne puisque câĂ©tait celle de Jean-Luc GobĂ©, le crĂ©ateur de cette montĂ©e historique du Montaigu, aujourdâhui retirĂ© des affaires.Â
GĂ©rard Coudray, invitĂ© dâhonneur
La cĂŽte de Montaigu câest une piste de 4200 m qui semble interminable par rapport aux tracĂ©s que lâon connaĂźt en Bretagne. Elle fut de 1971 Ă 1981 une Ă©preuve du Championnat de France de la Montagne. La vedette ici câest GĂ©rard Coudray, invitĂ© dâhonneur chaque annĂ©e. Double Champion du Monde dâEndurance mais aussi Champion de France de Course de cĂŽte. Il dĂ©tient le record de la piste avec un joli chrono de 2 min 08 sec 61 centiĂšmes, rĂ©alisĂ© en 1977 avec une Yamaha 350 TZ. Guy Coulon a Ă©galement couru lĂ -bas, passager dâun side-car de sa crĂ©ation.
Les habitués des démonstrations étaient bien présents !
Pour moi qui suis FinistĂ©rien, Montaigu câest plus de trois cents kilomĂštres de route avec Rennes Ă passer un jour de dĂ©part en vacances. Je retrouve ici beaucoup de connaissances, coureurs du Championnat de Bretagne, anciens coureurs ou habituĂ©s des diverses dĂ©monstrations historiques. Ăa va, on ne se sent pas un Ă©tranger…
Une chaleur suffocante
Le samedi aprĂšs-midi, la chaleur est suffocante, on doit friser les quarante degrĂ©s. Le paddock est une longue ligne droite de plusieurs centaines de mĂštres. Un peu dâombre au dĂ©but, un peu dâombre Ă la fin avec un petit bois, la fournaise au milieu. Je mâinstalle tout au fond, Ă lâombre ce sera plus facile pour promener les chiens. Je sors les deux machines de la remorque: un 50 cc Itom de 1968 et une 200 Gilera T4 de 1979. Les contrĂŽles administratif et technique se passent trĂšs bien, la routine. Ensuite, fin dâaprĂšs-midi et soirĂ©e pour faire le tour du paddock (Façon de parler, câest en ligne…), voir les motos et bavarder avec les copains… et dâautres pilotes. Jâai ainsi fait la connaissance de Fabien Brosse, ancien Champion de France de la Montagne, que jâavais vu rouler Ă PlumĂ©liau et TrĂ©livan dans les annĂ©es 90. Vers 22 heures la tempĂ©rature baisse enfin et le lendemain il fera trĂšs beau mais avec une chaleur beaucoup plus supportable.
Un paddock en milieu de montée !
Câest quâavec deux groupes seulement de prĂšs de cinquante motos chacun, on attend beaucoup Ă Montaigu ! Le paddock, de plus, nâest ni en haut ni en bas : il est entre les deux. On patiente en sortie de paddock puis en prĂ©-grille aprĂšs la descente en groupe et donc encore une fois aprĂšs sa MontĂ©e Historique du Montaigu si lâon nâa pas le droit de rentrer directement, par une petite route ouverte Ă la circulation oĂč vont et viennent les spectateurs. Or, en double monte, on est autorisĂ© justement Ă emprunter ce petit Ă©chappatoire car sans cela on nâaurait pas le temps de poser sa machine et de prendre sa deuxiĂšme moto pour redescendre aussitĂŽt. Ne venez pas Ă la MHM avec une machine dĂ©licate Ă dĂ©marrer!Â
Des machines réellement anciennes
JâapprĂ©cie beaucoup Ă Montaigu de voir rouler des machines qui me semblent rĂ©ellement anciennes selon mes propres critĂšres. En Championnat de Bretagne, pour ĂȘtre Ă©ligibles en « Classic », les motos doivent ĂȘtre dâavant dĂ©cembre 1995. On trouve donc essentiellement des quatre cylindres japonais Ă refroidissement liquide. Ici on voit des Ducati, dont des monocylindres, des Moto Guzzi, des Laverda, des Anglaises, des petites cylindrĂ©es, des deux temps des annĂ©es soixante-dix. Ăa change un peu des 600 CBR… mĂȘme si je nâai pas de mal Ă dire des 600 CBR ! A noter que la plus ancienne machine Ă rouler ce 30 juin est ma petite Itom de 1968.
Le mal de mer dans le camion…
La journĂ©e dĂ©bute pour moi avec le 50 cc, plaque numĂ©ro 111, donc pas trop dâattente au dĂ©part. Je redĂ©couvre la piste avec plaisir mais aussi avec prudence, je suis toujours long Ă mĂ©moriser un tracĂ© et 4200 m câest le triple de bien des courses de cĂŽte ! DeuxiĂšme montĂ©e, numĂ©ro 211 avec la Gilera. Eh bien je ne fais que la descente ! Je coupe le moteur en bas pour ne pas quâil chauffe… Il ne voudra jamais redĂ©marrer. Merci aux copains qui ont cherchĂ© Ă mâaider en poussant ! La moto nâa ni kick ni dĂ©marreur Ă©lectrique. Un petit tour dans le camion-balai oĂč jâai attrapĂ© le mal de mer, la ligne droite du paddock Ă pousser la moto ( 110 kg, ça va encore… ) parce que les gars du fourgon nâont pas voulu mâemmener au bout … Une bougie propre plus tard la coquine redĂ©marre. Je suis radieux mais jâai perdu deux montĂ©es puisque le groupe 1 est redescendu pendant que je luttais contre le mal des transports dans le camion-balai.
Un seul accident dans la journée
LâaprĂšs-midi se passera sans ennui mĂ©canique, comme dâhabitude, quoi ! Deux montĂ©es avec lâItom, deux avec la Gilera. En fin de journĂ©e les organisateurs proposent une MontĂ©e Historique du Montaigu supplĂ©mentaire mais je suis dĂ©jĂ dĂ©shabillĂ© et puis jâai mon compte ! A noter quâune Kawasaki 500 H1 sortira de la piste pour atterrir en contrebas… sans mal pour le pilote, heureusement. Le seul accident de la journĂ©e.
Avec la 500 Honda, dix ans aprĂšs !
Si je reviens rouler Ă la MHM en 2020, ce sera peut-ĂȘtre avec la 500 Honda, puisque câest lĂ que nous nous sommes rencontrĂ©s, il y a dix ans dĂ©jĂ .
Suggestions de lecture à propos de la Montée Historique du Montaigu :
– 14Ăšme Ă©dition de la MontĂ©e Historique du Montaigu
– En Mayenne : la MontĂ©e Historique du Montaigu !
– 26 juin : la MontĂ©e Historique du Montaigu
2 rĂ©flexions sur « MontĂ©e Historique du Montaigu đ »
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