Il faudra remercier «Mosquitos Drage Race» et «Breizh Coast Racing» d’avoir œuvré pour que les dragsters remettent leurs roues sur la piste de l’aérodrome de Guiscriff. Même si la météo n’a pas été des plus clémente, organisateurs, participants et spectateurs ont trouvé leur bonheur avec le retour du Dragster sur nos terres bretonnes. Pour cette «première», les motos sont venues timidement se frotter au chrono, la question est posée : «Où sont les pilotes de feux rouges ?», certainement à préparer leur monture pour l’année prochaine. Et oui, il y a fort à parier que les Dragsters reviennent en 2019, avec toujours le soutien d’une association locale qui leur facilite la gestion et l’organisation ! Pour la suite, je laisse la plume à Didier Le Don qui est allé défier les bêtes de course au guidon de sa Honda CB500T.
Didier Le Don et les 42 chevaux de sa Honda
Moi, je suis venu avec la fidèle CB 500 T de 1977 qui m’accompagne en Championnat de Bretagne de Course de côte depuis dix saisons déjà. 42 chevaux pour environ 180 kg, la moto est plus facile que performante. Elle me permettra un meilleur run en 14.176 avec une meilleure vitesse de pointe de 145 km/h au bout des 400 mètres.
Jusqu’à 380 chevaux pour le GSX de Rémy Auduc
Rémy Auduc est un ancien du Championnat de France « Dragsters » qu’il a écumé pendant des années. Il fait un retour en démonstration avec son monstre orange après plusieurs années de mise en sommeil. Base de Suzuki 1400 GSX, réalésée à 1500 cc avec un kit Wiseco, vilebrequin renforcé, 330 à 380 chevaux selon le carburant injecté. Mais l’engin s’est révélé délicat à mettre au point et son pilote a mécaniqué pendant deux jours. En revanche, quand ça marche… ça marche fort !
Guy Chaupitre présent… sans sa KTM
Guy Chaupitre est maintenant bien connu des lecteurs de Motomaniaque, relisez les numéros précédents pour connaître son palmarès. Son prototype à moteur 1290 KTM étant en chantier pour préparer la saison 2019, Guy s’est rabattu sur un « bitza » monté avec des pièces de provenances diverses qui « traînaient dans son garage »… Le moteur est stock, un 1100 GSXR de 1989 donné pour 125 chevaux. Magistralement mené par Guy, cet engin finalement très simple se révélera très efficace.
Galop d’essai pour Maxime Mesgard
Maxime Mesgard a monté le Team 313 dans l’intention de participer au Championnat de France 2019 qui devrait se dérouler sur quatre épreuves.Il est venu s’essayer avec une Yamaha R1 de 2008, légèrement préparée (Ligne d’échappement, kit Dynojet…) le moteur donne 180 à 190 chevaux. L’embrayage, malheureusement, lâchera Maxime dès son premier run. Nul doute que cela sera revu pour l’an prochain.
750 € de budget pour le Dragster de Frédérick Biget
Frédérick Biget a la passion de la mécanique dans le sang. A partir d’une épave de Suzuki 500 GSE de 1996 trouvée dans une déchetterie (!!!) il a monté un joli dragster qu’il a confié à un jeune pilote débutant, Vincent Marin. L’ensemble de la moto a coûté 750 €, le poste le plus coûteux étant… le pneu arrière ! Avec de l’essence « aviation », un moteur légèrement optimisé et un échappement libre, l’engin doit délivrer 60 chevaux. Malheureusement la moto n’avait absolument jamais roulé (Dans son lotissement, pas facile de faire des essais avec ça, il doit bien y avoir 150 décibels à la sortie des moignons de tubes d’échappement…), seul le moteur avait été démarré dans l’atelier, et l’engin manquait cruellement de mise au point. Mais, après avoir déposé l’embrayage au sol « au cul du camion » dans la matinée de dimanche, la sympathique équipe arrivera finalement à faire rouler le dragster pour que son pilote apprenne le métier.
Dominique Bourron, deuxième du Championnat de France SST !
Enfin, l’engin le plus performant du week-end était la Harley-Davidson de Dominique Bourron. Le pilote est loin d’être un novice, il est, en 2018, deuxième du Championnat de France en catégorie Super Street Twin, juste devant… un certain Guy Chaupitre. La base de la magnifique moto est un Sporster de 1989 à boîte quatre vitesses, refait en 2005. Avec une cylindrée de 2100 cc il est donné pour 200 chevaux. En course, Dominique a déjà été crédité de 9.4 aux 400 mètres. A Guiscriff il se contentera de 10.3.
©photo Michèle Le Don
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