J’avoue que le pari de vous partager l’article de Mike sur la La Tronti en version originale était osé, vous avez été plusieurs à m’en faire la remarque, je vous en livre donc maintenant un condensé dans la langue de Molière.
La Tronti avant le Cafe Köter !
La Tronti de Mike est née en 1996, alors qu’il rêvait depuis longtemps d’avoir une Triton dont il avait déjà le moteur, un 750 Triumph de 1979, il s’est vu offrir un cadre Norton Manx et a continué en s’inspirant toujours du look de la Tronti, jusqu’à ce qu’en 1994 il récupère fourche, roues et freins d’une Ducati 750SS. Le montage final peut alors commencer, avec beaucoup de modifications. Notamment le déplacement du moteur dans le cadre pour aligner la chaîne avec la roue arrière, bien plus large que celle initialement utilisée sur ces assemblages ! Le moteur a d’ailleurs été entièrement refait, culasse, traitement Nikasil des pistons et chemises, arbres à cames Nourish, bielles Carrillo, etc. En trois ans, la Tronti de Mike a été primée à plusieurs reprises, est parue dans de nombreux magazines, a été présentée comme une œuvre d’art et utilisée pour des séances photos. Ces années sous les flashs l’ont fatiguée, le réservoir était fendu, non réparable il est désormais suspendu dans le garage. Il était aussi temps de s’occuper de cette selle terriblement inconfortable. C’était le moment pour Mike de revoir sa copie et de faire plus qu’une moto, de rendre hommage à la culture Cafe Racer avec la Tronti – Cafe Köter (textuellement «Café Bâtard»).
Un inspiration très caféinée
Le réservoir sera ainsi remplacé par celui d’une Suzuki GT750 qui découvre les courbes et le travail effectué sur la colonne de direction, l’arrière a été coupé pour libérer les amortisseurs, les durites et câbles ont été rendus visibles pour un aspect «technologie visible». Pour cette réalisation, Mike a utilisé tellement de pièces différentes qu’il dit avoir ainsi obtenu une sorte de Cafe Racer, Street Scrambler, Flat Track, Bobber, Hot Rod avec l’ADN d’une Triton, ou plutôt d’une Tronti. Comme le dit Mike, textuellement «les motos personnalisées sont en perpétuelle mutation, sortez avec le bouchon et le réservoir d’huile de Monza (qui ne fuit jamais) et un peu d’ouverture visuelle». Le point marquant de cette moto est bien entendu son fort attachement au café, immanquable vu le nombre d’accessoires originaux et pratiques qui s’en inspirent. La liste est longue, entre les tasses-rétroviseurs, la soucoupe-bouchon de réservoir, le sac à café utilisé pour la selle… Avec un point de détail important, toutes ces pièces, et même toutes celles en aluminium, ont subi le même traitement afin de présenter la même finition ! Jusqu’où Mike a-t-il poussé le détail ? Peut-être jusqu’à mélanger du marc de café à la peinture !
L’impression de ne pas être complètement fini
Mike présente la préparation comme un Meccano pour grand garçon, nous ne pouvons que le rejoindre là dessus, et je le rejoins encore plus quand il dit que le vrai plaisir est dans la construction. «Dès qu’il est terminé, le rêve devient réalité et entre dans une nouvelle phase. Rouler est tout aussi agréable. Cependant, ça donnera toujours l’impression de ne jamais être complètement fini». Lors de sa première présentation, au Jersey Motoring Festival, la Cafe Köter a remporté le prix de la meilleure moto du show. En 2017 elle a terminé troisième de la série Custom Chrome International Bike Series de l’European Bike Week de FaakerSee en Autriche. En 2018, elle était partout : en Italie, au Wheels & Stones, à Glemseck et bien entendu au Bike & Breizh où elle a terminé première du concours Amateur. D’ailleurs, la date du prochain Bike & Breizh est tombée, ça sera les 14 et 15 septembre 2019, soyez présents !
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4 réflexions sur « La Tronti, en Français dans le texte »
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