La troisième montée classique de Loches 27 juin 2021 🔐

Parcourir 450 km pour rouler sur circuit, je le fais régulièrement. Mais pour une montée historique je ne l’avais jamais fait. Or, avec la pandémie qui n’en finit pas, je n’ai roulé que deux fois en 2020 : au Trofeo Rosso et à la Montée historique de La Pommeraye. Quand j’ai vu qu’en 2021 ça repartait sur les mêmes bases, Montée Historique du Montaigu, Bretagne Moto Classic, Saint-Germain Classic, quatre côtes du Championnat de Bretagne sur les huit prévues au calendrier… toutes manifestations annulées l’une après l’autre, j’ai cherché ce que je pourrais faire et j’ai trouvé l’affiche de la troisième Montée classique de Loches. L’Indre-et-Loire c’est loin mais un rapide coup d’œil sur internet m’a convaincu : il y a là-bas une magnifique Cité royale à découvrir, avec notamment l’un des plus beaux donjons d’Europe.

Nous partons donc le jeudi pour visiter Loches tout le vendredi et le samedi matin. Le samedi après-midi nous nous installons sur le paddock de la manifestation et là, nous commençons à voir de très belles motos, parfois de véritables bijoux. Les contrôles administratif et technique de la montée classique de Loches se passent très bien, organisation bien rodée avec par exemple de l’électricité dans le paddock : on n’a pas souvent ça sur une côte. Reconnaissance de la piste à pied, il fait toujours très beau.

Malheureusement la météo se gâte dans la nuit, il pleut beaucoup, une pluie qui nous laissera peu de répit dans la journée du dimanche. Au lever j’hésite, un à sortir la moto de la remorque, deux à rouler… Mais après avoir fait 450 km avec le fourgon, après vingt-et-un mois sans rouler avec la Honda ( Une CB 500 T de 1977. ) alors qu’elle est inscrite pour les deux courses de côte restant au Championnat de Bretagne, il aurait été dommage de ne pas profiter. Je me fais violence et, ma foi, après avoir tout sali lors de la première montée, je n’ai plus aucun scrupule et j’ai enchaîné.

Trois montées le matin sous la pluie. Beaucoup de motos présentes dans le paddock de la montée classique de Loches ne rouleront pas, certaines parmi les quatre-vingt-quatre machines inscrites ne sont même pas venues. A la première montée j’étais plus que sur la défensive, complètement à l’arrêt. La piste présente un très beau tracé mais sous la pluie, avec une moto que je n’ai pas touchée depuis longtemps, et sans mes lunettes que j’avais oubliée dans le fourgon (!)… Enfin j’ai survécu mais j’ai roulé si lentement que j’ai encrassé les bougies et le moteur ratatouillait passé les 6000 tours/minute. Avec deux bougies propres j’enchaîne deux autres montées sous la pluie. Comme beaucoup de machines ne sortent pas du paddock, les deux groupes « solos » ne sont pas respectés : on se présente au départ… et on part ! Les nombreux side-cars ( Quinze inscrits. ) restent dans le troisième groupe.

L’après-midi la météo s’améliore, une petite fenêtre sans pluie. Mais la piste ne sèche guère dans les bois, d’autant qu’il y a de nombreuses coulées d’hydrocarbures. Je monte deux fois, je commence à mémoriser le tracé. Je suis toujours très long sur cet exercice. Je me sens de plus en plus à l’aise, je prends du plaisir, je me sens bien sur la moto. Mais juste avant un sixième départ le ciel nous tombe sur la tête, un véritable déluge vient gâcher la fête. Le paddock est rapidement transformé façon « Lanrelas », ceux qui ont connu cette course de côte bretonne apprécieront. La pluie insiste et je décide d’en rester là. Seuls quelques courageux prennent encore le départ. Nous rangeons le matériel, tout est sale, tout est mouillé et nous décidons même de prendre la route du retour dans la foulée.

Pour conclure cette montée classique de Loches : de très belles motos, organisation au top, piste superbe, s’il fait beau en 2022 pour la quatrième édition n’hésitez pas, allez montrer votre ancienne en Indre-et-Loire. 

Texte : Didier Le Don ; Photos : Michèle Le Don

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