Dans le numéro 18 de MotoManiaque, je vous présentais ma Ducati Monster S4 toute fraîche sortie de peinture, et dont les pièces en carbone avaient été revernies par la Carrosserie 1Pec, un superbe travail que j’ai anéanti en Course de Côte, à Saint-Alban. Deux montées auront suffi à ce qu’on s’envoie en l’air tous les deux… Mais ça je vous l’ai déjà raconté, dans le numéro 23, son remontage express aussi pour la course de Trélivan, un moment inoubliable d’urgence, de dépannage et d’improvisation. Cette fois c’est AMPS49, Pist’On Bike et quelques bonnes relations qui avaient rendu ceci possible.
Entendre la boîte craquer…
La suite, je vous l’ai racontée aussi c’est une belle journée circuit, la Course de Côte de Quéven suivie d’une deuxième journée à Fontenay-le-Comte, en juillet 2019. Deux sessions sur le mouillé dont une interrompue par des tâches d’huile… A la reprise, je fais quelques tours avant d’entendre la boîte craquer comme jamais au début de la ligne droite. Et puis à la fin, il est temps de sortir et de toutes façons les sensations étaient mauvaises.
L’attente d’un miracle
Retour au stand, démontage de l’embrayage, rien de visible, on charge tout dans le fourgon. Une fois rentré à la maison, je l’ai rangée dans un coin du garage… j’étais en plein déni, dix ans de vie commune, elle ne pouvait pas me faire ça. Finalement, après un énième déménagement, je me décide à la vidanger : un hérisson de limaille sur le bouchon et deux dents perdues m’ont conforté dans l’idée de remettre ce bouchon à sa place et voir si ça se répare tout seul. En attendant un miracle, j’ai jeté mon dévolu sur une Honda CB500 achetée vite fait dans l’idée de faire de la Course de Côte avec, puis sur une Suzuki 250 RMZ passée en Supermotard et enfin sur une Honda CBR125R, déguisée en RS pour la piste. La Ducati attendait toujours ce miracle.
Le démontage peut commencer
C’est courant 2020 que j’ai commencé à en discuter avec Tonio (Pist’On Bike), le coût ne semblant pas exorbitant, je me suis décidé à lui confier le moteur pour voir ce qu’il s’est passé et constater l’étendue des dégâts… Juin 2021, j’arrive enfin à Liffré avec le moteur sous le bras, enfin plutôt dans le coffre. Le démontage peut commencer, et ça se présentait bien, très propre derrière les carters d’allumage, pas d’usure anormale mis à part le joint spi d’embrayage qui arrivait en fin de vie.
Et un piston, un !
Les choses se sont gâtées au moment de déculasser. Chose apparemment courante, les cylindres sont venus avec les culasses et ont mis fin au suspens en laissant apparaître un premier piston marqué de deux belles balafres, on ajoute ça à la facture, avec le cylindre tant qu’à faire. Heureusement, le second est ok !
Finalement, ça va…
Est ensuite arrivé le moment tant attendu de l’ouverture du moteur, j’aurais bien fermé les yeux à ce moment-là, mais j’étais venu pour voir ce qu’il s’y cachait… Et j’ai été presque déçu ! Deux pignons de boîte sont effectivement détruits (un sur chaque arbre, logique), mais le reste du moteur est propre, à part en effet quelques impacts de dents perdues, mais rien de méchant et pas à des endroits stratégiques !
«Il était temps»
Alors que je commençais à tout remballer dans l’idée de repartir avec les carters pour les repeindre (ils sont tout juste beaux de loin), Tonio s’affairait sur le vilebrequin, eh oui en bon professionnel il voulait vérifier les coussinets de bielles. Excellente idée ! On en voit le cuivre et le vilebrequin commençait à en souffrir. Quand il m’a dit «Il était temps», j’en ai conclu qu’il était temps que je casse pour qu’on puisse ouvrir le moteur et éviter bien pire ?
Le démontage peut commencer
Dès en rentrant, j’ai commencé à chercher une boîte, un piston avec son cylindre, et éventuellement un vilebrequin, même si je pense plutôt faire rectifier celui-ci. La suite ça sera une peinture moteur, le remontage de celui-ci par Tonio pour être sûr que ça soit bien fait et que ça fonctionne. Viendra ensuite le moment du remontage complet de la moto qui, après une brève mais tumultueuse carrière en compétition, a bien mérité sa retraite sur nos routes…
Texte et Photos : Olivier Pirot
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