On entend souvent que la moto est un sport machiste qui ne laisse pas de place aux femmes, et pourtant, en Bretagne nous avons Christine Verrier, elle sans qui le Championnat de Bretagne de Courses de Côte ne serait pas ce qu’il est, sans qui le Moto Club de Quéven ne serait peut-être plus et celle que beaucoup, pour ne pas dire tous, considèrent comme la maman des pilotes de Course de Côte !
Première licence en 1977
On peut dire qu’elle n’est pas tombée dans la compétition hier, sa première licence date en effet de 1977, il y a 42 ans ! Au départ pour rouler en side-car comme passagère, deux ans plus tard elle rencontre Jean-Pierre. C’est au début des années 80 qu’ils s’installeront en Bretagne, ils rouleront ainsi ensemble en Championnat de Bretagne de Course de Côte, mais aussi en Open (le Superbike aujourd’hui), sur des circuits déjà mythiques tels que Le Mans et Magny-Cours.
De passagère à commissaire
Vinrent ensuite les naissances de leurs trois filles qui ont entraîné autant de pauses pour Christine qui a fini par raccrocher le cuir à la fin des années 80, le rythme étant devenu trop soutenu. C’est au milieu des années 90 qu’elle reviendra avec l’habit de Commissaire, pour enchaîner avec le statut de Directrice de Course dès le diplôme obtenu. Un poste qu’elle n’a jamais quitté, alors qu’elle intervenient toujours comme commissaire sur quelques courses de la région ou encore au Mans en tant qu’adjointe au Chef de Poste sur chacune des épreuves qui s’y déroulent : Promosport, FSBK, 24 heures du Mans et le MotoGP.
La présidence du Moto Club de Quéven
Christine est aussi connue pour sa présidence au Moto Club de Quéven, une fonction qu’elle a prise en 1997 alors que le président en place avait quitté son poste en pleine course ! En sauvant le Club elle ne se doutait peut-être pas qu’elle serait toujours à cette place 22 ans plus tard, et qu’elle continuerait d’organiser chaque année la Course de Côte de Quéven. Affichée au calendrier début juillet, elle marque la trêve estivale et le milieu du Championnat. Ça sera le 7 juillet cette année, toujours sur ce même tracé dont le revêtement ne fait pas l’unanimité auprès des pilotes mais qui offre au public une bonne visibilité sur une grande partie du parcours et bien sûr un accès aisé au parc pilote.
Le respect de tous
Le Moto Club de Quéven, c’est aussi celui auquel j’ai décidé d’adhérer cette année. Non pas pour des raisons logiques telles que celles que j’avais exposées dans un précédent article (MotoManiaque n°21), mais en guise de remerciement à Christine, pour son implication au sein de la commission vitesse, l’énergie qu’elle déploit chaque week-end de course, son dynamisme, la force de caractère dont elle fait preuve, sa disponibilité et surtout le respect qu’elle dégage et que les pilotes et autres officiels lui rendent tout naturellement.
Suggestions de lecture à propos du Moto Club de Queven :
– Visite au pays des courses de côte
– L’optimisme de retour en Course de Côte !
– Championnat de France Supermotard