par Trois manches du Championnat de France des Sables dans ce numéro, avant le grand rendez-vous du Touquet qui aura lieu les 26, 27 et 28 janvier. Dans l’ordre : Saint-Léger-de-Balson, Hossegor et Grayan-et-l’Hôpital. Sur ces trois manches, il y avait bien entendu un bon nombre de Bretons, parmi eux, ceux que l’on a suivis dans les précédents numéros, Julien Jagu, Pierre-Louis Le Bonniec et Killian Vincent mais aussi David Abgrall et Adrien Lamour pour la dernière.
Adrien Lamour, début de saison à Grayan-et-l’Hôpital.
Adrien Lamour a commencé sa saison au Grupp TT, à Grayan-et-l’Hôpital, une course qu’il termine à la vingt-troisième position. Un résultat satisfaisant vu son manque de préparation : «Résultat à la hauteur de mon niveau et de mon roulage dans le sable»
David Abgrall, premier deux temps à Grayan-et-l’Hôpital !
David Abgrall a lui commencé à Hossegor, pour un peu plus d’une heure de course, avant de devoir se résoudre à abandonner… «Difficile course aujourd’hui. Après un départ moyen face aux 450 je n’étais pas très à mon aise au début. Puis me sentant de mieux en mieux j’ai attaqué une remontée pour arriver 41 au bout d’une heure de course. Malheureusement ma remontée s’est arrêtée ici. Ma moto s’est mise à perdre de la puissance, j’ai effectué un tour très lent comme ça avant de m’arrêter au stand. Toute l’équipe de la Sherco Academy France a fait le maximum pour que je reparte. Malgré tous leurs efforts ça n’a pas fonctionné, j’ai fait un autre tour au ralenti avant de décider d’en rester là.»
Sa seconde course à Grayan-et-l’Hôpital se passera bien mieux puisqu’il termine douzième au scratch et premier des deux-temps. «Vraiment content du résultat. Un début de course difficile face aux 450 et deux passages supplémentaires aux stands à cause de problèmes de lunettes.»
Julien Jagu, des hauts et des bas…
Onzième du Championnat de France l’an dernier, Julien Jagu se positionne à la quatorzième place avant la dernière manche du Touquet, et ce malgré un abandon qui lui coûte de gros points. La course de Saint-Léger-de-Balson ne s’était déjà pas très bien passée, il y avait tout de même limité la casse en conservant la neuvième place du Championnat : «Arrivé sur cette troisième épreuve avec pas mal de doutes, la course n’a pas été facile. Pas autant de roulage que je l’aurai souhaité sur le mois de novembre, des nouveaux réglages sur ma moto et un nouveau plan de course avec ce gros réservoir. Un mauvais départ qui m’a contraint à faire le forcing pour revenir. Des maux de ventre de la mi-course jusqu’à la fin m’ont empêché de rouler comme je l’aurai souhaité. Je n’ai jamais réussi à trouver mes marques sur cette piste atypique. Le résultat n’est pas mauvais, le job est fait… Mais j’aurai préféré être à mon 100%. Je repars à la 9ème place du championnat!»
La suivante à Hossegor, s’est encore moins bien déroulée, avec pourtant un départ en septième place qui semblait annoncer une bonne place finale, mais la course aura été courte pour Julien, contraint à l’abandon. «Ce midi j’étais fier… fier d’être appelé 7 sur la grille parmi une flopée de pilotes officiels ! Malheureusement la course n’a pas duré longtemps pour moi… Au bout de 45 min ma moto perd énormément de puissance, et je sais ce qu’il va m’arriver… quelques mètres plus loin, moteur bloqué…»
Au-delà de l’abandon et de la perte de points qui en résulte, la déception est grande, le moral est touché : «Des casses à répétition sur mes motos d’entraînement m’ont empêché de m’entraîner correctement en novembre. Celle-ci sur ma moto de course m’empêche de consolider mon top 10 au provisoire. Au-delà de l’aspect sportif, je passe énormément de temps à organiser tout ça, à me préparer physiquement, à gérer la logistique… Et ce soir le pilote/manager/entraîneur/magasinier/trésorier que je suis est profondément entamé… Je me laisse quelques jours de réflexion pour décider de la suite que je vais donner à cette saison…»
Bien entendu, il était là à Grayan pour une course qui s’avérera difficile mais qui lui permettra de se remettre en jambe en terminant à la onzième place malgré une crevaison ! «Malgré une crevaison et un changement de roue qui nous coûte 5 bonnes minutes, le résultat est là! Heureux que les modifs apportées à la moto aient été bénéfiques! J’ai pris du plaisir sur cette course difficile !»
Avant le Touquet, il est quatorzième du Championnat de France de Sables et les écarts de points ne sont pas si importants, le Top 10 est jouable surtout qu’au Touquet tout peut arriver !
Pierre-Louis Le Bonniec, une belle course à Hossegor
Quant à Pierre-Louis Le Bonniec, il a couru les deux manches de Saint-Léger-de-Balson et Hossegor, mais a manqué Grayan-et-l’Hôpital pour une histoire de bébé qui se fait attendre. Côté course, Saint-Léger-de-Balson s’est vite transformée en galère avec une chute au départ, et une seconde au bout de 35 minutes de course… «La course ne s’est pas déroulée comme je l’imaginais Avec une chute au départ qui me fait repartir dans le fond du paquet. Malgré cela j’arrivais à remonter assez facilement lorsque j ai chuté à 35 min de course. C’est à ce moment-là que les complications ont commencé : moto en chauffe, elle n’a pas redémarré avant 5 bonnes minutes à sauter sur le kick… C’est alors la dégringolade au classement, je rétrograde au-delà des 160/170…
Après un passage au stand, avec toujours des problèmes de redémarrage, j’enroule du filet de circuit dans ma roue arrière. J’ai perdu des poignées et des poignées de minutes sur cette course… et je vois alors mes concurrents habituels me mettre déjà 1 tour (de 10 min). Ce n’est que dans la dernière heure que tout est redevenu normal, la piste était devenue plus délicate et j’ai pu faire une remontée sur la fin de course. A l’aise, j’avais bûché ce genre de terrain à l’entraînement.
Tous ces efforts pour finir 110ème sur 308 partants, en arrachant une bonne dizaine de places, dans le dernier tour, après plus de 2h45 de course. Malgré ce résumé, je me demande si cette course n’a pas été une de mes préférées, sur un terrain que je détestais pourtant… bizarre…»
A Hossegor, la course se présentait comme une promenade au calme, en bord de mer :
«Je pars bien aujourd’hui, une énorme chute à très haute vitesse devant moi me fait rendre un peu pour assurer… Je ne passe que 100ème au premier tour… Concentré, propre, déjouant tous les pièges, je fais une belle remontée pendant toute la course. Tout se passe parfaitement, pas de chute, lunettes impeccables sous cette grosse pluie, la moto fume, fait des bruits bizarres, mais tient le coup.
Je suis en forme olympique, je fais des trucs qui m’impressionnent moi-même à 2h de course.
Revenu 55/60, à bloc sur la plage, je double la concurrence dans des endroits improbables… Mais à 2h15 de course (ou 2 tours de la fin), je fais un point mort, et me fais EXPLOSER l’arrière de la moto par un Gus… Silencieux hs, impossible de finir ainsi. Je suis contraint à l’abandon…»
Killian Vincent, perd et retrouve le Top 5
En espoirs, Killian Vincent s’en sort bien malgré quelques galères pour lui aussi : malade, percuté, problèmes mécanique, chute et froid au menu à Saint Léger de Balson : «Au départ je sors plutôt pas mal mais comme à mon habitude je me fais enfermer en milieu de ligne droite, je suis donc 8ème avant qu’un autre pilote vienne me percuter assez violemment par l’arrière ! Je repars assez loin et je savais déjà que la course allait être très compliquée sachant que je suis arrivé à cette course étant malade ! Je remontais alors tranquillement mais je m’aperçois alors que ma moto a un problème de boîte de vitesse… Je faisais donc plusieurs points morts ce qui m’a entraîné à la chute plusieurs fois, la fatigue était bien présente et les -4 degrés n’arrangeaient pas ça ! Je finis alors cette course en 12ème position scratch et 8ème minimes. Je perds donc aussi des places au championnat et je me retrouve 4ème minimes et 5ème au scratch !»
Un pilote déçu mais lucide ! «Je suis EXTRÊMEMENT déçu de cette course qui a été la plus dure et la plus éprouvante que j’ai faite. Ce week end je n’ai pas été bon et je le sais très bien et je suis très motivé à retrouver les premières positions le week-end prochain du côté de Hossegor où je vais faire de mon mieux pour reprendre ma place au championnat !»
Et Hossegor ne se passera pas mieux avec de nombreuses chutes «Au départ je sors plutôt pas mal mais je glisse sur la plaque en noir et au bout de la ligne droite première chute ! Ça commence bien ! Je repars dans les derniers et j’avais vraiment l’envie de remonter et je me sentais plutôt bien sur ma moto. Je remontais alors tranquillement sur un bon rythme avec des chronos dans les 5 premiers mais 2 chutes me retardent encore…. Suite à un bon ravitaillement, je me place à la 10ème position mais une nouvelle chute me retarde encore une fois !!! Je finis alors cette course en 10ème position scratch et 8ème minimes»
Avant dernière course du Championnat à Grayan-et-l’Hôpital, pas de chute, une course intelligente sans prise de risque inutile et le résultat est là, puisque Killian retrouve le Top 5 !
«Au départ je sors plutôt pas mal et je boucle le premier tour en 9ème position j’avais vraiment l’envie de remonter mais en même temps je ne voulais pas faire d’erreur comme j’ai pu le faire au deux dernières épreuves ! Je remontais alors tranquillement sur un bon rythme avec de plutôt bons chronos. Suite à un bon ravitaillement je me place à la 7ème position et je remonte encore malgré un gros mal de bras jusque dans le dernier tour mais je n’ai rien laché ! Une bonne course sans chute ! Je finis alors cette course en 5ème position scratch et 4ème minimes. Je suis content de retrouver le top 5 ! Je regagne donc des places au championnat et je me retrouve 5ème scratch et 4ème minimes à seulement une dizaine de points du top 3.»
L’objectif est maintenant de signer une aussi belle performance dans le sable du Touquet et aller chercher le podium final !
Suggestions de lecture à propos du Championnat de France des Sables :
– Championnat de France des Sables 2018
– Championnat de France des Sables 2019
2 réflexions sur « Championnat de France des Sables 2018 »
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