par Il n’est pas nécessaire que votre moto ait 20 ou 30 ans pour être exposée à une mise à la casse dès la première chute, renversée par une voiture qui roule à faible allure ou par un passant alors qu’elle est gentiment stationnée.
Un BANDIT, un ER-5 ou 6, un XJ6 des années 2000, une DIVERSION ou un TDM un peu plus ancien et parfaitement entretenu par son propriétaire peut très vite être classé VEI (Véhicule Économiquement Irréparable) ou RSV (Réparations Supérieure à la Valeur) car le prix des pièces neuves atteint en moyenne 80% du montant de l’évaluation de l’expert.
La loi de 2015 sur la transition énergétique
Applicable depuis le 1er janvier 2017, cette loi recommande l’utilisation de pièces d’occasion, aussi appelées de seconde main ou de réemploi, pour éviter que les véhicules ne soit trop rapidement déclarés épave. On parle ainsi d’économie circulaire car on recherche la diminution des déchets et la baisse de la consommation de matières premières, la création d’emplois non délocalisables dans le démontage et la récupération des pièces qui peuvent avoir une seconde vie. La loi a rendu ce principe obligatoire pour la réparation des voitures, notamment lorsqu’un dossier sinistre est ouvert par l’assureur. Mais malheureusement pas pour les motos.
C’est regrettable car l’usage de pièces de réemploi à moitié prix agit directement sur le niveau des cotisations d’assurance, réduit l’empreinte écologique de nos motos (déjà plus faible que celle des voitures) et permettrait au motard de conserver la moto qu’il chouchoute depuis des années.
Que constate-t-on depuis 5 ans ?
Très peu d’assureurs proposent les pièces de réemploi dans leurs dossiers sinistres.
L’absence d’obligation légale est la première explication, mais d’autres facteurs viennent freiner sa généralisation. Pour des raisons évidentes de sécurité, les pièces en rapport avec la direction, les roues et le freinage sont exclues de la loi. Les professionnels ont plus intérêt à vendre des pièces neuves (avec des écarts de prix qui dépassent souvent les 30% entre 2 concessions de la même marque !) car leur marge est élevée. En France il y a seulement 10 épavistes ou centres de recyclage agréés dans les pièces pour motos car les règles strictes de contrôle, de garantie et de traçabilité ne sont pas à la portée de tous.
Enfin, on observe que de nombreux motards préfèrent les pièces neuves d’origine par fidélité à leur concessionnaire. Au détriment de leur propre budget…
Chez Assurances LE NALIO nous sommes attentifs au budget de nos motards et nous n’aimons pas le gaspillage. Nous pensons que tout ce qui est fait pour augmenter la réparabilité des motos est à soutenir. Des pistes sont actuellement en cours : une meilleure organisation des récupérateurs (parmi eux voir le regroupement de récupérateurs sur le site bike-eco.fr et aussi surplusmotos.com), certains assureurs offrent une valeur majorée au récupérateur qui s’engage, en échange, au démontage et non à la revente après une succincte réparation.
Si l’expert déclare votre moto épave alors que le choix de pièces de réemploi permettrait de la remettre sur la route, pensez à lui parler économie circulaire ! Tout le monde y gagnera.
Suggestions de lecture avec les Assurances Le Nalio
– La crise sanitaire bouscule le marché des 2-roues 🔐
– Pourquoi faut-il assurer une moto même non-roulante ?
– Le contrôle technique moto a-t-il un avenir ?
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